Nourrir de fausses croyances à propos de la vie de couple met en danger le couple lui-même. C’est le constat posé par Camille Rochet, psychologue et thérapeute de couple depuis une dizaine d’années. Entretien.
A l’âge de raison, on perd ses illusions sur le Père Noël et la Petite souris. A l’adolescence, on réalise que ses parents ne sont pas parfaits. A l’âge adulte, il est grand temps d’abandonner certaines croyances à propos du couple… Non, il n’y a pas une seule et unique « bonne personne ». Non, l’amour sans conflit n’existe pas. Non, l’amour n’est pas nécessairement passionnel. C’est contre toutes ces idées reçues que met en garde Camille Rochet, psychologue et thérapeute familiale, auteur de l’ouvrage Les cinq croyances qui empêchent d’être heureux en couple (Larousse).
Aleteia : Pourquoi alerter les couples sur ces fausses croyances ?
Camille Rochet : Tous les jours, dans mon cabinet, je me trouve face à des personnes qui remettent en question leur couple, leur vie de famille, qui sont prêtes à tout quitter parce qu’à 40-45 ans, elles sont tombées amoureuses de quelqu’un d’autre. Des crises de milieu de vie qui n’ont pas toutes la même origine, bien sûr, mais je distingue malgré tout cinq croyances majeures qui reviennent fréquemment. Je les appelle le mythe de la bonne personne, le mythe de l’amour-développement personnel, le mythe de Roméo et Juliette, le mythe du super-héros, et le mythe de l’amour sans conflit.