Combien d’emails avez-vous consulté depuis ce matin ? Combien de WhatsApp avez-vous envoyé aujourd’hui ? Pourquoi, même pendant le week-end, vos activités se suivent les unes après les autres ? Pas facile de se reposer sans avoir de remords. Découvrez comment faire du repos un art de vivre et comment redonner le bon rythme à sa vie.
Nul ne le conteste : il faut se reposer pour vivre. Pourtant dans l’esprit d’un grand nombre, le repos est un « temps perdu » face aux exigences de l’efficacité permanente. Pour le père Maximilien Le Fébure du Bus, chanoine régulier de l’abbaye de Lagrasse, auteur de Éloge spirituel du repos(Artège), il y a une véritable controverse autour du repos. « La société occidentale travaille et court tout le temps. Quand elle s’arrête, c’est pour mieux travailler et courir encore plus vite ensuite », constate-t-il en citant Pascal, le grand penseur chrétien : « Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre. »
Si le religieux prend le temps de méditer sur le repos authentique, c’est parce qu’il a été forcé à se reposer : « Il y a quelques années je suis tombé gravement malade. Une tumeur volumineuse au cerveau. Je me suis retrouvé cloué au lit, à l’hôpital d’abord, dans ma cellule ensuite. C’est une fois rétabli que j’ai mieux compris ces paroles du Seigneur Reposez-vous un peu. « Il m’a fallu cette expérience de maladie grave pour apprendre à me reposer, sans honte et sans scrupule », confie-t-il à Aleteia. Pour lui, le repos ne s’improvise pas. C’est un vrai art qu’il faut apprendre aujourd’hui plus que jamais, pour en découvrir les vertus insoupçonnées :