Deux hommes de Dieu tués en deux jours au Nigeria, c’est le glaçant bilan de ce week-end. Le père Vitus Borogo, un prêtre servant dans l’archidiocèse de Kaduna, au centre du pays, a été tué le 25 juin “à Prison Farm, Kujama, le long de la route Kaduna-Kachia, après un raid sur la ferme par des terroristes”, a déclaré le chancelier de l’archidiocèse de Kaduna dans une déclaration partagée avec ACI Afrique. Le prêtre, âgé de 50 ans, était l’aumônier catholique du Kaduna State Polytechnic.
Trois semaines après le massacre de Pentecôte
Dans l’état d’Edo, au sud-est du pays, le père Christopher Odia a quant à lui été enlevé de son presbytère attenant à l’église Saint Michael, Ikabigbo, Uzairue, vers 6h30 le 26 juin. Il a été tué par ses ravisseurs, a annoncé le diocèse d’Auchi. Âgé de 41 ans, il était également directeur d’une école catholique. Le quotidien nigérian The Sun rapporte qu’un servant de messe et un vigile local qui suivait les ravisseurs ont été abattus pendant l’enlèvement du père Odia.
Ce double assassinat intervient trois semaines à peine après le massacre qui a eu lieu dans la paroisse Saint-François-Xavier d’Owoa, dans le sud du pays, en pleine messe de la Pentecôte. Ces deux nouveaux meurtres portent par ailleurs à trois le nombre de prêtres tués dans le pays depuis le début de l’année. Enlevé le 8 mars au nord du Nigeria, le père Joseph Akete Bako est mort “entre les mains de ses ravisseurs entre le 18 et le 20 avril”, avait annoncé avec tristesse en mai le père Christian Okewu Emmanuel, chancelier de l’archidiocèse de Kaduna (Nigeria).