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C’est un dénouement qui ne faisait guère de doute. Le Sacré-Cœur vient d’être classé monument historique par le ministère de la Culture ce samedi 10 décembre. Cette décision sans surprise intervient après l’autorisation de la Commission nationale du patrimoine jeudi 8 décembre, ainsi que l’avis favorable de la Ville de Paris.
Cocasserie, le square Louise Michel attenant – du nom de la militante anarchiste et l’une des principales figures de la Commune – bénéficie désormais du même statut. Haut lieu parisien du christianisme, par le martyr de saint Denis, l’église Saint-Pierre – l’une des plus anciennes de Paris – et la fondation de la Compagnie de Jésus par saint Ignace de Loyola, la butte Montmartre fut aussi le lieu où a débuté la Commune de Paris en 1871 après la décision d’Adolphe Thiers de récupérer les canons de la Garde nationale entreposés à son sommet.
Ne pas « glorifier tel ou tel aspect »
C’est au nom de ce souvenir, notamment, qu’a longtemps été retardée la décision prise samedi dernier. Le ministère de la Culture a quant à lui précisé que « protéger un monument historique ne signifie pas glorifier tel ou tel aspect« . Une bonne nouvelle donc pour les admirateurs du monument le plus visité de la ville après la fermeture de Notre-Dame, avec près de 11 millions de visiteurs par an.
Le square Louise Michel voisin, a été ouvert plus tardivement, dans les années 1920, bien que pensé dès l’origine. Il a été jugé « indissociable » du Sacré-Cœur et « met en scène » sa « monumentalité, amplifiée par la blancheur de la pierre », selon le ministère. L’occasion, peut-être, de réconcilier les deux histoires de la « butte sacrée ».