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La sérénité est le calme causé par une paix morale, une absence de trouble et un sentiment de bien-être, avec une âme égale devant les événements, sereine. On est loin de la passion et des sautes d’humeur. On parle aussi d’équanimité (âme égale), de pureté, de paix, et aujourd’hui de « zen ». L’image, c’est le ciel pur sans nuages, une béatitude éternelle déjà là ! Le contraire est l’inquiétude, le trouble, le stress, bref ce que vous connaissez si souvent sans doute. Il ne s’agit que d’une forme atténuée de la joie et malheureusement passagère.
Trouver la sérénité humainement, c’est accepter ce qui se passe, freiner l’impatience, renouer avec notre nature profonde, se protéger d’agressions extérieures, vivre ici et maintenant, exprimer sa gratitude et évacuer les rancunes. Mais aussi se créer un cocon apaisant, prendre des pauses excessives visant un bonheur personnel et ego-centré. Il s’agit là d’une sérénité utilitariste, parfois recherchée dans le «yoga », l’impassible Bouddha s’étant libéré de toute émotion et de toute souffrance.
Dans la vision chrétienne, on parle de paix intérieure, d’égalité de l’âme face aux contrariétés et fruit d’un effort. « Recherche la paix et poursuis-la » (Ps 33, 15). En plein combat, la paix se cherche à coup d’espérance et de charité. L’âme est en paix, car elle se sait dans la main de Dieu, aimée de lui, mais elle ne se soustrait pas aux nécessités concrètes de ce monde, dans le devoir d’état et la recherche du bien. Sur la terre la sérénité ne peut qu’être passagère, annonciatrice d’une béatitude attendue et recherchée et en plénitude. En Orient, on appelle « votre sérénité » les pasteurs avisés qui construisent la paix au maximum. Mieux que pour elle-même, la sérénité est une émotion bonne, mais à rechercher en vue d’une paix à construire ardemment. « Bienheureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu » (Mt 5, 9). Là est un bonheur plus grand qu’être simplement serein !
