“L’Esprit saint ne nous laisse jamais seuls, il reste proche de nous, comme un avocat qui assiste l’accusé en se tenant à ses côtés”, a assuré le pape François le 14 mai 2023 depuis la fenêtre du Palais apostolique, devant quelques milliers de fidèles rassemblés sur la Place Saint-Pierre pour la prière du Regina Cæli. En partant de l’Évangile de ce sixième dimanche de Pâques, tiré du 14e chapitre de Saint-Jean, l’évêque de Rome a orienté sa méditation dominicale sur la définition du mot “Paraclet”.
“Paraclet est un mot qui vient du grec, qui signifie à la fois consolateur et avocat”, a expliqué François en invitant les fidèles à réfléchir à deux aspects : “sa proximité” et “son aide contre ceux qui nous accusent”. L’Esprit saint “est un compagnon de vie, une présence stable, il est Esprit et désire habiter dans notre esprit. Il est patient et reste avec nous, même lorsque nous tombons. Il reste parce qu’il nous aime vraiment”, a expliqué le pape François.
Si nous nous trouvons dans l’épreuve, l’Esprit saint nous console, en nous apportant le pardon et la force de Dieu.
“Si nous nous trouvons dans l’épreuve, l’Esprit saint nous console, en nous apportant le pardon et la force de Dieu”, a expliqué le pontife argentin. “Et quand il nous confronte à nos erreurs et nous corrige, il le fait avec gentillesse : dans sa voix qui parle au cœur, il y a toujours le timbre de la tendresse et la chaleur de l’amour”, a-t-il insisté.
“L’Esprit Paraclet est exigeant, parce qu’il est un ami vrai, fidèle, qui ne cache rien, qui suggère ce qu’il faut changer et comment grandir”, a détaillé le Pape. “Lorsqu’il nous corrige, il ne nous humilie jamais et ne suscite pas la méfiance ; au contraire, il nous transmet la certitude qu’avec Dieu, nous pouvons toujours y arriver”, a assuré François.
S’inspirer des paroles de Jésus au quotidien
Par ailleurs, “l’Esprit Paraclet, en tant qu’avocat, nous défend face à ceux qui nous accusent”, y compris “face à nous-mêmes, lorsque nous ne nous aimons pas et ne nous pardonnons pas, jusqu’à nous dire que nous sommes des ratés et des bons à rien ; face au monde, qui rejette ceux qui ne correspondent pas à ses schémas et à ses modèles ; face au diable, qui est l’accusateur et le diviseur par excellence”, et qui fait tout pour que “nous nous sentions incapables et malheureux”, a averti François.
Afin de résister à toutes ces attaques, le Pape a invité à s’inspirer des paroles de Jésus dans l’Évangile, à se référer au Père. “Nous sommes les enfants bien-aimés de Dieu”, a insisté le pape François, en définissant cette conviction comme “la réalité la plus importante de la vie”.