Le père Jude Kingsley Maduka, curé de la paroisse catholique du Christ Roi, dans l’État d’Imo, au sud-est du Nigeria, a été enlevé le 19 mai dernier par des hommes armés, alors qu’il visitait une chapelle nouvellement construite dans le village d’Ogii. Peu d’informations sont toutefois disponibles quant aux circonstances de cet enlèvement, ni sur la demande potentielle d’une rançon par les ravisseurs.
Le père Maduka a été ordonné prêtre catholique le 22 septembre 2012. “Nous sollicitons vos prières pour qu’il nous revienne sain et sauf”, a notamment déclaré le père Princewill Iwuanyawu, chancelier du diocèse catholique d’Okigwe.
Recrudescence des enlèvements de prêtres
Quelques jours plus tôt, le 30 avril 2023, deux prêtres catholiques avaient été enlevés au sud du Nigeria. Ils ont retrouvé la liberté après une semaine de captivité et en échange d’une rançon. L’enlèvement du père Maduka est la suite d’une triste litanie de rapts perpétrés par des groupes criminels, appelés par les locaux des “bandits”. Loin d’être isolés, ces phénomènes sont de plus en plus récurrents.
Le Nigeria détient le sinistre record du plus grand nombre d’enlèvements de chrétiens dans le monde, toutes confessions confondues : sur les 5.259 chrétiens enlevés en 2022, 4.726 sont nigérians, d’après l’ONG Portes Ouvertes. Les prêtres, qui se déplacent beaucoup pour assurer leur ministère, sont particulièrement ciblés par les enlèvements dont la plupart ont lieu sur les routes. En 17 ans, de 2006 à 2023, 53 prêtres ont été enlevés, 16 tués et 12 attaqués au Nigeria, a récemment indiqué la conférence épiscopale nigériane.