La messe est la célébration de la mort et de la résurrection du Christ. Loin d’être une simple commémoration de ce qu’a vécu Jésus dans le passé, elle est une actualisation de son sacrifice sur la Croix pour sauver les hommes du péché : ainsi, elle rappelle qui est le Christ, ici et maintenant, au milieu des luttes quotidiennes et des vies de chacun. Au milieu de la messe, plus précisément au moment où vient la consécration des espèces eucharistiques, le prêtre prononce une parole qui rappelle cela :
Priez, frères, afin que mon sacrifice et le vôtre soient agréables à Dieu, le Père tout-puissant.
Les mots “mon sacrifice et le vôtre” peuvent sembler surprenants : il est donné un rôle majeur au fidèle, aux côtés du prêtre célébrant, dans le mystère de la consécration. En effet, le sacrifice n’est pas seulement le pain et le vin apportés à l’autel : c’est aussi le sacrifice spirituel que chacun entreprend dans sa vie quotidienne. La réponse est la suivante : “Que le Seigneur reçoive ce sacrifice de vos mains, à la louange et à la gloire de son nom, pour notre bien et le celui de toute l’Église.”
Offrir ses fardeaux et sa souffrance
Alors que ces mots sont prononcés, pourquoi ne pas penser à un “sacrifice” spécifique, une expérience concrète de souffrance à offrir à la messe ce jour-là : une maladie, des conflits familiaux, une lutte contre une dépendance… Ces fardeaux, ces petites ou grandes croix du quotidien, sont ce que chacun peut apporter à la messe, en plus des dons physiques que sont le pain et du vin.
En se souvenant spécifiquement de ces sacrifices et en les offrant à Jésus, mort sur la Croix par amour pour les hommes, chacun est invité à se souvenir que le Christ partage nos petites expériences de “mort”, Lui qui a expérimenté plus que quiconque tous les aspects de la souffrance, des conflits et de la faiblesse humaine. De même, il partage avec ceux qui le suivent toutes leurs “résurrections” : guérisons, réconciliation, paix et force retrouvées, joies quotidiennes.