Elle commence à poindre enfin dans le ciel parisien. La flèche de Notre-Dame de Paris s’élève progressivement : alors que son fût est presque achevé, son poinçon (épine dorsale de l’ouvrage en bois située au milieu des poteaux formant la structure extérieure de la flèche) culmine désormais à plus de 55 mètres de hauteur, rapporte l’établissement public en charge de la restauration de la cathédrale. Les charpentiers qui ont taillé ses différentes pièces en chêne massif les assemblent maintenant au cœur même de l’échafaudage, installé à la croisée du transept.
Œuvre d’Eugène Viollet-le-Duc, architecte de la cathédrale lors de sa restauration au XIXe siècle, la flèche culminait autrefois à 96 mètres de hauteur et était entourée des statues des apôtres, heureuses réchappées des flammes. La flèche n’avait pas eu cette chance. Constituée de 500 tonnes de bois et de 250 de plomb, elle n’a pas survécu au feu, s’écroulant de tout son poids le soir du 15 avril. La flèche nouvellement construite s’élèvera à 100 mètres de hauteur et devrait être visible d’ici la fin de l’année 2023. Jeudi 14 septembre, Philippe Jost, successeur du général Georgelin à la tête du chantier, a assuré que la flèche serait prête de sorte à concorder avec les Jeux Olympiques de 2024.
Un défi presque relevé
Emmanuel Macron en a fait la promesse : la cathédrale doit ouvrir de nouveau ses portes en 2024. Depuis, toutes les forces sont mobilisées pour rendre à Notre-Dame ses atours détruits ou endommagés par le terrible incendie de 2019. Ce sont aujourd’hui près de 1.000 paires de mains qui y travaillent quotidiennement, dans toute la France. Si l’ampleur du chantier semblait immense, rendant un tel objectif presque inatteignable, le pari pourrait bien être relevé. Le 10 septembre, les ateliers Perrault situés dans le Maine-et-Loire achevaient la charpente du chœur de la cathédrale.