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Jésus, « le meilleur des chamans »

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Louise Alméras - publié le 28/11/18

"Vous serez comme des dieux..." Cette phrase du serpent à Adam et Eve n’a pas fini de résonner et de tenter le commun des mortels. Maria, Colombienne, l’a écoutée avant de choisir de suivre résolument le Christ. Du New-Age au bouddhisme en passant par l’ayahuasca, Aleteia vous propose de découvrir la quête de cette jeune femme jusqu’à Dieu.

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Maria a tout juste la trentaine. D’origine colombienne, cette jeune femme dynamique a grandi dans une famille chrétienne. Une foi et un milieu dont elle s’est éloignée pour faire ses propres expériences : chiromancie, astrologie, chamanisme, bouddhisme, autant de moyens pour tenter de trouver des réponses quand on cherche à comprendre le monde, à s’y intégrer, avec l’illusion de pouvoir le contrôler tout autant que sa propre vie. Mais l’homme seul saurait-il se suffire? Au fur et à mesure de ses expériences, Maria a réalisé son besoin de se remettre à plus grand qu’elle. Elle livre à Aleteia son témoignage, authentique et profond.

Aleteia : Jeune, vous vous êtes posée beaucoup de questions sur le sens de la vie et sur la manière de grandir grâce à des expériences spirituelles. Que cherchiez-vous ?
Maria : Quand j’étais jeune, j’ai cherché des réponses à travers différentes voies spirituelles parce que je ressentais un trou, un vide dans mon existence. Je pouvais le combler pendant quelques jours ou quelques semaines, mais ensuite j’étais vide à nouveau. J’étais profondément curieuse du monde spirituel. Très jeune, j’ai commencé à essayer de nombreuses pratiques occultes comme la chiromancie, le Yi jing et l’astrologie. Je me suis également plongée dans le calendrier maya. J’ai vécu une vie basée sur des histoires de New-Age et beaucoup de définitions de soi, d’auto-identification avec mon propre signe et ma position planétaire. Cela semblait être devenu normal dans ma vie, mais c’était hors de contrôle. Je ne pouvais pas rencontrer une personne sans lui demander sa date de naissance et faire toute son analyse. Plus tard, avec le tarot, j’étais constamment en train de « demander » ce genre de choses pour prendre des décisions ou apprécier mes relations. Je pensais être plus intelligente que les autres parce que je m’occupais de choses que les gens « normaux » ne savaient pas. En fait, je pensais être meilleure qu’eux et ne reconnaissais que les personnes qui parlaient ma propre langue. Au fond, je n’aimais personne même si en apparence je disais les apprécier. En moi, je n’aimais pas le monde tel qu’il est, j’étais très impliquée dans le militantisme politique que je mêlais au New-Age. Les techniques que j’aimais pratiquer, en plus de cela, étaient la méditation profonde, vipasana (voie de la bouddhiste), que j’ai complété plus tard par la prise de médicaments indigènes comme l’ayahuasca.


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Étiez-vous heureuse dans votre vie ?
Toute ma quête a été une intention désespérée de changer ma réalité parce que je ne l’aimais pas. Mais je voulais être aux yeux des gens une personne spirituelle qui savait beaucoup de choses que les autres ignoraient. Je pensais avoir une sorte de pouvoir. J’ai fait beaucoup de yoga, des rituels, donné beaucoup d’argent pour aller voir des chamans spéciaux, des thérapeutes, pour me rendre à des cérémonies qui avaient pour but de me faire penser que j’atteignais la liberté. En réalité, j’estimais que « j’avais » le pouvoir d’être illuminée, mais, en même temps, je devenais de moins en moins emphatique avec mon entourage. Par exemple, j’étais convaincue que les personnes demandant de l’aide dans la rue étaient un mauvais reflet de mon subconscient, donc que je devais les ignorer et ne pas les aider. Bien que je sois devenue plus « spirituelle », j’étais de moins en moins aimante. J’étais tellement concentrée sur moi-même que j’en suis devenue aveugle aux gens qui se souciaient réellement de moi.


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Pourquoi ces expériences ont-elles été sources d’inconfort et de remise en question?
Mon ego, défini comme l’image que les gens avaient de moi, se portait très bien ! Je me suis sentie à plusieurs reprises très intelligente et spéciale. Mais en même temps, à l’intérieur de moi-même, j’étais désespérée d’atteindre une sorte d’extase, toujours à la recherche de quelque chose. Le fait est que je n’étais jamais satisfaite, j’étais vide et de plus en plus centrée sur moi. Après tant d’ingestions de plantes médicinales indigènes, parfois psychédéliques, j’ignorais parfois la différence entre leurs effets et ce que j’appelais mon « intuition ». J’étais beaucoup dans le jugement à propos de tout et tout le monde, à partir de ce que j’appelais mon « sixième sens » et… j’ai eu tort à de nombreuses reprises. Les gens que je pensais être mes meilleurs amis se sont révélés êtres des imposteurs, abusant de ma confiance. J’interprétais les mises en garde de mes amis chrétiens comme un obstacle à ma liberté et un aveuglement de leur part à l’encontre de mes « révélations spirituelles ». J’étais prête à tout pour convaincre le monde du bien-fondé de ma propre intuition et de ma vision des choses. C’était extrêmement hiérarchisé et j’avais souvent des conflits philosophiques au cours de discussions uniquement pour prouver à quel point tout le monde avait tort et moi raison. J’étais très stressée à l’intérieur, même si je voulais projeter l’image de quelqu’un qui a tout sous contrôle.




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Après vous être éloignée de la foi chrétienne, vous avez trouvé un nouveau chemin pour y revenir. Comment avez-vous redécouvert l’amour de Dieu et qu’est-ce que cela a changé dans votre vie?
Je n’ai pas jamais rejeté le christianisme mais je l’ai accepté après qu’un de mes amis, très impliqué dans le kundalini yoga, s’est suicidé. À ce moment-là, j’ai compris que « je » n’allais pas atteindre quoi que ce soit par moi-même, que mon masque allait tomber parce que je vivais une vie en mettant mon espoir en moi-même ou en des mortels comme moi. Être proche de la mort m’a rappelé que je ne suis pas le propriétaire de la vie ni celle qui contrôle l’univers, même si je pensais pouvoir tout comprendre avec mes théories, avec mes chamans. Je me suis rendue compte que j’étais tout simplement perdue et que les personnes et les choses que j’idéalisais étaient aussi imparfaites parce qu’elles n’allaient pas durer longtemps, ou bien qu’elles coûtaient très cher, ou encore qu’elles avaient besoin de moi pour que je fasse quelque chose (comme la méditation quotidienne vipassana de deux heures, ou les cérémonies indigènes.) Il fallait toujours que j’agisse par moi-même, alors après que mon ami soit décédé (c’était quelqu’un de très actif dans la vie, il a tout fait, mais il n’a jamais demandé de l’aide), j’ai repensé au message de Dieu, le Dieu avec lequel j’ai grandi : « Laisse-toi aller dans mes bras, pour te reposer ». En fait, j’avais besoin de Lui demander de l’aide, non pas à « l’univers » (comme le dit la pensée New-Age), mais au Créateur de l’Univers ; pas aux plantes de la « terre mère », mais d’aller directement à la source parfaite d’Amour et de perfection qui l’a créée. Et de Lui demander directement, dans la prière, de m’aider, de me rendre la vie. Je me suis abandonnée à Lui, c’était magnifique.


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Cela a-t-il été difficile ?
Ça a fait très mal ! Mon ego n’a pas apprécié parce que je devais lui dire : « Il y a quelqu’un de plus grand que toi, tu n’as pas toutes les réponses. Il y a quelqu’un qui les a, même si tu ne veux pas l’admettre. Il y a en fait un Dieu et tu (moi) a besoin d’un Sauveur pour ta vie de pêcheur mortel ». Ça fait mal de réaliser que je m’étais trompée avec tant de fantasmes et que Dieu, Jésus-Christ, avait été toute ma vie à côté de moi, m’attendant pour lui donner mon cœur. J’étais si égoïste que je ne voulais pas entendre et j’essayais de tout faire à ma manière. Mais Il était là tout le temps et Il continue à l’être, même quand je tombe. Il est l’unique source de paix éternelle, rien d’autre que je pourrais acheter ou réaliser ne peut le remplacer.




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Qu’est-ce qui a changé dans vos valeurs et vos combats ?
La différence est de 180 degrés. Nous avons déjà un Sauveur et il s’agit de le chercher de tout notre cœur et de toute notre âme pour recevoir son don de liberté. Mes ennuis sont les mêmes, j’ai toujours des dettes, mais c’est comme si je voyais leur dimension réelle et que l’éternité a pris une place tout à fait différente. Je leur accorde désormais leur importance réelle, qui n’est que matérielle. Et je comprends maintenant qu’il y a des choses beaucoup plus importantes, telles que ce en quoi je mets ma foi, ou comment j’utilise mon corps (mes relations, mes pensées et préoccupations, etc.). Dieu est plus grand que tous les problèmes que je pouvais avoir, alors qu’avant je pensais que ces problèmes étaient les plus importants au monde. Mes valeurs et mes principes de vie sont basés sur la Parole de Dieu. Jésus-Christ est ma liberté, sa Parole m’a libérée de mes chaînes. Il a redonné espoir à mon âme de devenir un être humain authentique et meilleur, non par mes propres forces, mais par sa grâce et son amour. Il m’a fait L’aimer, parce qu’il m’a aimée en premier.

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