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La guérison de Pauline Jaricot grâce à l’amour maternel

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Pauline-Marie Jaricot

Leemage | AFP

Aliénor Goudet - publié le 08/01/22 - mis à jour le 16/05/22

À l’âge de 15 ans, Pauline Jaricot (1799-1862) fait une mauvaise chute. Affligée de séquelles tant physiques que psychologiques, elle semble avoir perdu goût à la vie. Mais la foi et l’amour familial, en particulier celui de sa mère, sont les meilleurs remèdes contre le mal qui la ronge.

Tassin, 1814. En une journée pluvieuse, Jeanne Jaricot lâche un énième soupir d’angoisse. Cela fait déjà un mois que Pauline, la cadette de ses enfants, est tombée de son escabeau. Depuis, la jeune adolescente n’est plus la même.

Elle qui aimait chanter et rire, est à présent aigrie et triste. Sa maladresse prononcée dû à sa myopie s’est aggravée. À chaque perte d’équilibre, elle frappe les meubles et enchaîne les crises de nerfs. Elle erre à présent dans la maison familiale comme un fantôme.

Les médecins affirment que la vie de Pauline n’est plus en danger. Mais ce mal qui la ronge lui vient aussi du cœur. Jeanne connait sa fille. Malgré un grand amour pour le Christ, Pauline est malheureusement sujette à la vanité. Elle aime l’attention des garçons et les belles parures. Et très consciente de son état pitoyable, son orgueil se retourne contre elle et lui déchire le cœur.

Jeanne ne sait plus quoi faire mais refuse de renoncer. Chaque jour, elle traîne Pauline auprès du crucifix et prie avec elle. Même l’affligée admet que le seul remède possible est Dieu. Mais elle s’en croit indigne. Alors Jeanne redouble de prière et d’attention, malgré sa propre santé fragile. 

La mère et la fille partagent un sombre pressentiment. La mort n’est pas loin, mais pour qui ? Chacune prie pour que l’autre soit épargnée. Alors survient la mort de Narcisse, le grand frère de Pauline. La santé de Jeanne décline rapidement et on sépare les deux malades pour qu’elles n’aggravent pas leurs maux respectifs. 

Le salut de Pauline

À peine rentrée à Lyon, Jeanne s’effondre. Mais durant son agonie, elle offre sa souffrance pour sa fille. Et peu de temps avant sa mort, ceux qui l’entourent l’entendent dire ces mots. 

– Merci mon Dieu ! Pauline sera tout à toi ! 

On cache à Pauline la mort de sa maman, de peur que le chagrin ne l’étouffe. Mais cette dernière est déjà convaincue qu’elle ne verra plus sa chère mère. La fratrie Jaricot prend le relais pour convaincre Pauline de laisser Dieu l’approcher à nouveau. 

La cadette se laisse convaincre. Petit à petit, elle retrouve un équilibre adéquat et sa diction d’autrefois. Mais son mal-être n’est pas encore guérit. Pauline retombe dans la vanité mondaine, espérant y trouver quelque consolation. Mais ni le théâtre, ni les belles robes ne comble le vide de son âme. 

C’est la rencontre avec l’abbé Würtz qui achève de détacher Pauline de la vanité pour toujours. Après une confession libératrice, Pauline abandonne ses bijoux et se donne corps et âme à son prochain. Sans avoir de vocation religieuse, elle décide de tout donner à Dieu. 

Ainsi la promesse de Dieu à Jeanne est accomplie. Pauline marque l’histoire de la chrétienté par son élan missionnaire et en incarnant l’esprit de charité. Après une vie au service des autres, Pauline Jaricot rend l’âme en 1862. Elle sera proclamée bienheureuse le 22 mai 2022 à Lyon.

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