L’enthousiasme se loge souvent sur un fond d’optimisme, qui est une tournure d’esprit qui fait prendre le bon côté des choses, qui néglige les inconvénients, qui se forge une impression de confiance en voyant tout en beau. Le mot magique aujourd’hui est « positiver ». Tant mieux si nous avons une propension à voir le monde en rose, par nature ou par éducation.
Mais parfois il peut s’agir d’un refus du réel objectif et non interprété, d’une superficialité ou d’un manque de discernement. Les hébreux étaient régulièrement satisfaits de voir leur Dieu triompher de leurs obstacles divers, mais parce qu’ils voyaient l’auteur des prodiges plus que les prodiges eux-mêmes.
Le mot d’enthousiasme vient de enthousia, se mettre en Dieu ! Leur enthousiasme a progressivement nourri la vertu de confiance au fil de leur éducation, confiance à vivre dans les temps difficiles et plus seulement quand tout va bien. La foi des hébreux venait de leur confiance en Dieu quand les cananéens mettaient leur confiance en leur force. Et Dieu remportait la victoire.
La confiance contient le radical « foi » qui indique que la force vient de se confier à quelqu’un d’autre, à Dieu et non à soi. L’optimiste compte sur lui, le confiant compte sur autre chose que lui-même. Elle se réfère à plus intérieur en nous-mêmes, à un attachement à Celui qui ne nous veut que du bien. Alors soyons toujours « enthousiastes », en restant le cœur en Dieu, particulièrement par la prière de louange, qui faisait s’écrouler les murs de Jéricho, en transformant l’optimisme en espérance, l’enthousiasme en confiance.
