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Vocation : ils ont dit « oui » au Seigneur des dizaines de fois

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© M-C.Bertin

Morgane Afif - publié le 12/06/23

Pour un séminariste, sept années de formation sont nécessaires avant de devenir prêtre. Vianney, Baudoin et Vincent, qui seront ordonnés à la fin du mois de juin, témoignent de tous ces « oui » donnés qui ont jalonné leur parcours depuis toutes ces années.

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« Me voici » : ces mots, Vianney, Baudoin et Vincent les ont prononcés à de nombreuses reprises depuis leur entrée au séminaire. En réponse à l’appel de leur évêque, ils se sont présentés devant l’Église, et ont renouvelé chaque année leur désir éprouvé de se donner entièrement et sans retour dans le sacerdoce, fruit d’un discernement long de six ans.

Neuf séminaristes des diocèses d’île-de-France seront ordonnés prêtres le weekend du 24 et 25 juin : cinq pour le diocèse de Paris, deux pour le diocèse de Versailles, un pour le diocèse de Nanterre (17 juin) et un pour celui de Meaux. Pour Baudoin Auzou, qui sera ordonné prêtre du diocèse de Paris le 24 juin, ce premier « oui » remonte aux premiers jours de sa vie, un « oui » qu’il n’a pas donné : « celui de mes parents pour mon baptême ». C’est à ce « oui » de la filiation divine, du pardon des péchés et de la sainteté, que le jeune séminariste tente de répondre chaque jour, depuis cette étape fondamentale que fut une retraite ignatienne de huit jours pour discerner sa vocation, alors que déjà, l’appel résonne timidement en lui.

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Baudouin Auzou, séminariste du diocèse de Paris.

Son premier « oui » à l’appel de Dieu, Vincent Duchêne, séminariste du diocèse de Versailles, le fait remonter quant à lui à ses années étudiantes. « J’avais 22 ans, et j’étais en école de commerce lorsque cette question m’est venue. C’est plus tard que j’ai prononcé mon premier ‘‘oui’’ formel, dans la liturgie de l’admission des candidats au sacerdoce, lorsque j’ai répondu ‘‘me voici’’ à mon évêque, au bout de trois années de formation au séminaire ». 

Un « oui » renouvelé formellement chaque année

Baudoin explique qu’une fois la décision prise d’entrer au séminaire, rien n’est encore joué. « La formation débute par une année de propédeutique, que l’on appelle aussi année de fondation spirituelle, basée sur plusieurs piliers, comme la vie fraternelle, la lecture de la Bible, l’oraison et le service. Une grosse partie du travail de discernement se fait cette année-là ».

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Vincent Duchêne, séminariste du diocèse de Versailles.

Tout au long de ces années, les séminaristes restent entièrement libres de poursuivre, ou non, leur formation : « c’est l’Œuvre des Vocations qui finance nos études et tout l’aspect pratique de notre vie, nourriture et logement, souligne Baudoin. On a aussi une sorte d’argent de poche qui nous permet d’aller boire une bière de temps en temps et d’acheter des billets de train pour rendre visite à nos familles. On coûte cher, et c’est grâce à des donateurs fidèles que nous pouvons suivre notre formation sans nous soucier de l’aspect financier. On prie d’ailleurs pour eux tous les jeudis lors de la messe du séminaire ».

Un parcours jalonné en étapes 

C’est à l’issue de cette année de propédeutique que les séminaristes sont invités à renouveler leur « oui » en adressant à leur évêque la première d’une série de cinq lettres qui confirme leur désir d’entrer au séminaire. S’ensuivent deux années d’études de philosophie, à l’issue desquelles une seconde lettre est envoyée à l’évêque pour demander à être admis comme candidat au sacerdoce, puis quatre ans de théologie. « Ces lettres permettent de s’assurer qu’on réengage notre liberté à chaque fois et qu’on ne se laisse pas tout simplement porter parce que tout va bien, poursuit Baudoin. D’ailleurs, au moment de l’admission au sacerdoce au bout de trois ans de séminaire, un de mes amis s’est rendu compte que finalement, sa vocation n’était pas de devenir prêtre. Voir quelqu’un dont j’étais très proche quitter le séminaire à ce moment-là s’est finalement avéré libérateur pour moi : c’est là que je me suis vraiment rendu compte que je n’étais pas ici parce que tout roulait, mais parce que j’avais posé un choix en réponse à un appel ». 

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Vianney Audurieau, séminariste du diocèse de Meaux.

Vincent, lui, explique : « En entrant au séminaire, j’avais déjà prononcé un oui radical, puisque pour moi, le choix était déjà clair. J’ai ensuite été confirmé dans cet appel au fur et à mesure des étapes : l’année de propédeutique, l’admission au séminaire en vue du ministère presbytéral, l’institution au lectorat et à l’acolytat, puis, l’année dernière, l’ordination diaconale ». Pour Vianney, « le plus grand oui est celui du diaconat puisque c’est à ce moment-là que l’on s’engage corps et âme dans le célibat consacré. C’est la première étape du sacrement de l’ordre qui se décline en trois degrés : ordination diaconale, presbytérale et épiscopale ». « C’est finalement un même oui renouvelé chaque année, conclut Vincent, avec des conséquences différentes selon l’engagement ». 

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