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Honduras : Mgr Soto soutient la reconnaissance d’un miracle eucharistique

Hostie consacrée

Shutterstock

La rédaction d'Aleteia - publié le 24/07/23

Évêque de Gracias, au Honduras, Mgr Walter Guillén Soto a récemment reconnu un nouveau miracle eucharistique intervenu en juin 2022 dans une chapelle rurale de San Juan. D’abord prudent, l’évêque a rassemblé différents éléments qui ont été envoyés au Vatican pour une enquête plus approfondie.

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C’est au sud de Gracias, dans l’ouest du Honduras, que se trouve San Juan, là où aurait eu lieu en 2022 un miracle eucharistique récemment reconnu Mgr Walter Guillén Soto, l’évêque des lieux. D’abord prudent, le prélat a rassemblé différents éléments avant de le reconnaître officiellement. Des éléments qui ont ensuite été envoyés au Vatican pour une enquête plus approfondie.

Un corporal ensanglanté

Que s’est-il passé ? Les faits remontent au 9 juin 2022. Ce jour là, le père José Elmer Benítez Machado est arrivé avant tout le monde à la chapelle de la communauté d’El Espinal, où il devait célébrer la messe. Vers 17 heures, alors que le prêtre s’apprêter à donner la communion, il ouvre le tabernacle et constate que le corporal (le linge consacré que le prêtre étend sur l’autel pour y déposer le calice et le ciboire pendant la messe, ndlr) qui entoure le ciboire en bois et posé sur un coussin blanc en satin, présente de grandes taches similaires à du sang humain. «J’ai été choqué», racontera-t-il par la suite. «Ma première impression a été de me dire que c’était le sang du Christ». Mais il décide de poursuivre la célébration malgré son émotion.

Avant de conclure la messe, au moment des annonces paroissiales, le père José Elmer demande quand même à l’assemblée si quelqu’un a vu de l’eau s’infiltrer dans l’église ou une personne qui y serait entrée plus tôt. À leur réponse négative, il a alors raconté ce qu’il avait vu. Les fidèles présents lui ont demandé leur présenter le corporal ‘ensanglanté’.

Le lendemain, les pères Marvin Sotelo et Oscar Rodríguez, Missionnaires du Sacré-Cœur de Jésus présents dans la municipalité de San Juan se rendent dans la communauté d’El Espinal pour corroborer ce que le père José Elmer leur avait dit au téléphone. Le père Sotelo a mis le tissu dans un sachet en plastique hermétiquement fermé, l’a conservé dans sa maison paroissiale et l’a remis à l’évêque deux jours plus tard.

La logique nous pousse à être prudents lorsque nous croyons des choses non filtrées et non analysées

D’abord prudent, voire sceptique, Mgr Walter Guillén Soto a décidé de le conserver dans sa chapelle personnelle en attendant de décider de ce qu’il convenait de faire. «Je ne suis pas enclin à croire naïvement aux choses. La logique nous pousse à être prudents lorsque nous croyons des choses non filtrées et non analysées», a-t-il expliqué par la suite. Trois mois plus tard, il ordonne la réalisation de tests scientifiques dans un centre médical afin d’évaluer l’oxydation et la dilution du sang. L’équipement médical n’étant pas suffisant pour effectuer ce type d’analyse, le corporal a ensuite été envoyé dans un centre de toxicologie de Tegucigalpa, où le Dr Héctor Díaz del Valle, docteur en chimie et pharmacie, a mené l’enquête, rapporte ACI Prensa. Fin octobre 2022 l’analyse a donc débuté avec l’intervention d’un expert médico-légal externe et d’un expert en toxicologie analytique.

Excluant d’abord que les taches soient faites de résine de bois ou de sang animal, des procédures ultérieures ont révélé que le sang humain était de type AB avec un rhésus positif, le même que celui du miracle eucharistique de Lanciano (Italie), ainsi que celui trouvé sur le Suaire de Turin (Italie). Les tests d’experts ont également exclu que le motif des taches de sang ait pu être créé artificiellement.

Le Dr Héctor Díaz del Valle a également relevé que le tissu « a été en contact avec l’air, l’humidité […] n’a pas séché correctement », et pourtant à ce jour « ne présente aucune détérioration ni moisissure ». Après avoir mené les enquêtes et notarié les déclarations des témoins sous serment, l’évêque de Gracias a fini par confirmer qu’il s’agissait d’un fait surprenant. « Je ne remets pas en cause la crédibilité », a-t-il déclaré. « Il faut penser que Dieu cherche les extrêmes pour nous appeler à l’équilibre du bon sens et de la vérité », a-t-il insisté. « Il me semble que c’est un signe extrême de Dieu qui se manifeste à nouveau, comme il l’a fait dans les Saintes Écritures, dans l’histoire du salut, pour ces gens simples que Marie loue pour leur petitesse. »

Une centaine de miracles eucharistiques enregistrés

Mgr Walter Guillén Soto et les prêtres de son diocèse appelle néanmoins à la prudence. Ils n’ont pour le moment pas invité au culte et le corporal n’a pas été exposé. À la demande du nonce apostolique au Honduras, Mgr Gábor Pintér, les preuves scientifiques et les témoignages sous serment notariés ont été rassemblés et envoyés au Vatican pour une enquête plus approfondie.

Pour mémoire les miracles eucharistiques, bien que conservant une grande part de mystère pour l’homme, sont considérés par l’Eglise catholique comme des manifestations explicites de la Présence réelle à travers le pain ou le vin, consacrés des mains du prêtre. L’Eglise demeure toujours extrêmement prudente quant à la reconnaissance de ces miracles tant leur prodige nous dépasse. Ils prennent en effet la forme de phénomènes extraordinaires et surnaturels, comme la transformation du pain et du vin en chair et en sang, la lévitation de l’hostie, des guérisons soudaines ou encore des apparitions… Au total, une centaine de miracles eucharistiques ont été enregistrés par l’Église.

Découvrez aussi les douze lieux de miracles eucharistiques en France :

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EucharistieMiracle
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