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Elles ne voulaient pas avoir d’enfant mais ont changé d’avis

Baby sleeping, swaddled, kiss

KieferPix | Shutterstock

Anna Ashkova - publié le 09/09/23

Marine, Inès, Sandy, Louise et Marie juraient qu’elles n’auraient jamais d’enfant. Mais avec le temps ces cinq jeunes femmes ont changé d’avis et s’épanouissent désormais dans leur maternité. Un choix qui a changé leur vie et qu'elles ne regrettent pour rien au monde. Témoignages.

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Elles seraient 30% en France à ne pas vouloir avoir d’enfant, selon un sondage d’Ifop publié en septembre 2022. Une volonté expliquée par les avancées féministes, l’envie de faire carrière, la peur d’être une mauvaise mère ou encore en tenant compte de soit-disant enjeux environnementaux. Si elles jurent qu’elles ne changeront jamais d’avis et préviennent leur partenaire ou leur futur conjoint, certaines se lancent finalement dans l’aventure de la parentalité. Un choix qui les comble désormais.

Marine, une carriériste qui a revu ses priorités 

Comme de nombreuses femmes, Marine a vite été confrontée à la question : bébé ou carrière ? Un sacré dilemme ! D’autant plus que la trentenaire confesse n’avoir jamais ressenti de « l’amour pour les bébés ». La question de la carrière et de la réussite professionnelle a toujours été importante pour elle. « Pour moi, c’était un objectif ultime de ma vie », confie-t-elle à Aleteia. Mais après son mariage, elle a décidé de passer le cap. « Je voulais que tout ce que je faisais dans la vie, la réussite, l’argent que je gagne, etc., aboutisse quelque part. C’était plus un besoin de transmission », explique Marine. C’est ainsi qu’en 2017, elle a donné naissance à son fils Alexandre. 

S’en est suivi un déménagement au Luxembourg. De nombreuses opportunités professionnelles se sont ouvertes à la jeune femme qui a vite gravi les échelons. « Je me suis vue dans ma directrice. Je voulais faire le même parcours qu’elle, surtout que, comme elle, je suis passionnée par mon métier. Je passais beaucoup de temps au travail et la question d’un autre enfant est très vite passée au second plan tout comme des activités que je pouvais faire avec Alexandre », confie cette mère de famille qui travaille au service conformité dans une banque.

C’est comme la petite pièce du puzzle qui manquait dans ma vie !

Tout a basculé le jour où sa directrice a été mise à la porte du jour au lendemain. « C’était un grand choc pour moi. J’ai compris qu’en dépit de tous les efforts que j’allais faire dans mon métier, je pouvais connaître moi aussi le même sort. D’autres déceptions professionnelles m’ont également poussée à revoir mes priorités. J’ai compris que je passais à côté de beaucoup de choses et que c’est au sein de ma famille que mes efforts seront réellement appréciés à leur juste valeur ». C’est ainsi que l’envie d’avoir un deuxième enfant lui est venue. Une petite Emma est née en juillet 2023. « C’est comme la petite pièce du puzzle qui manquait dans ma vie ! », se réjouit Marine, qui assure que désormais, bien qu’elle aime toujours son travail, ce sont ses enfants qui passent en priorité.  

Inès, une écolo devenue une mère épanouie 

Inès, elle, faisait partie des Ginks (Green Inclination, No Kids), ces femmes qui renoncent à la maternité pour alléger la planète. Bien sûr, d’autres raisons la poussaient à devenir une « Child free », mais celle qui a réellement fait basculer la balance fut l’écologie. 

Ayant travaillé pendant cinq ans dans l’environnement, elle a découvert au plus près toutes les problématiques écologiques auxquelles notre monde est confronté. Devenue très engagée dans l’écologie, elle a décidé qu’elle n’aurait pas d’enfant non seulement parce que « cela n’est pas bon pour la planète », mais aussi parce que la question : « dans quel monde vais-je laisser mon enfant ? » la préoccupait beaucoup. Bien que son choix n’ait pas été définitif, elle a prévenu son époux avant leur mariage qu’ils risquaient de ne pas avoir d’enfant.

Et puis un jour, la jeune femme a eu un grand souci de santé qui l’a amenée à se poser des questions sur sa vie. « J’attendais des résultats médicaux, je pensais que j’allais mourir prochainement. J’ai passé ma vie en revue et je me suis rendu compte que le plus important était mon couple. C’est alors qu’est venue la question : « Que vais-je laisser de cet amour ? » », confie la trentenaire à Aleteia. Ainsi, la réflexion sur le fait d’avoir un enfant a été entamée au sein du couple.  

Rapidement, l’argument de l’empreinte carbone a été balayé par : « Ce n’est pas parce que j’ai un ou deux enfant que l’empreinte carbone mondiale va s’écrouler ». « Le principal est d’élever son enfant de manière à ce qu’il fasse attention à l’environnement », explique Inès. Quant à la question : « dans quel monde va-t-il grandir ? », la jeune femme affirme que tous les parents se posent cette question, y compris ceux qui ne sont pas forcément sensibles à la question écologique.

« Quand mes parents ont donné naissance à mes frères, nous étions en pleine guerre froide. Aucune période de l’histoire n’est sereine, il y aura toujours des questionnements là-dessus. Avec mon mari, nous nous sommes dit que le plus important n’est pas ce que notre enfant va consommer ou s’il pourra voyager comme nous l’avions fait, mais plutôt le fait qu’il ait toutes les ressources nécessaires pour être heureux et avoir des bonnes valeurs », précise Inès. Aujourd’hui, elle est l’heureuse maman d’une petite Louise, âgée de cinq mois et demi. « La maternité, c’est dingue ! », lance la jeune femme qui pense déjà à un éventuel deuxième enfant. 

Sandy a vaincu sa peur de l’accouchement 

Jusqu’à 2021, Sandy pensait qu’elle n’aurait pas d’enfant. Ayant une grande sœur de 15 ans son aînée et un grand frère de 8 ans de plus également, elle a eu tout au long de son enfance et de son adolescence des enfants autour d’elle, au total six neveux. « Je voyais les efforts surhumains que demandait d’élever un enfant, le temps qu’il fallait lui accorder, l’état de santé dans lequel on pouvait se retrouver, la charge mentale mais également le côté esthétique de la prise de poids et la difficulté à perdre les kilos de trop. Et surtout tous ces témoignages d’accouchement horrible ! Comment vouloir un enfant à notre génération où on pousse les femmes à entamer de grandes carrières pro, être toujours au top physiquement tout en assurant son rôle de mère ? C’était non pour moi ! », confie-t-elle à Aleteia, avouant toutefois qu’elle s’était laissé le temps jusqu’à ses 30 ans pour changer d’avis. Un âge symbolique durant lequel un petit état des lieux s’impose.

Et puis un jour, elle a croisé le chemin d’une mère et de sa petite fille, deux inconnues qui, sans le savoir, ont changé la vie de Sandy à tout jamais. « Chaque matin je me rendais à ma salle de sport et je passais devant un court de tennis, où je voyais une jeune mère avec sa fille de 5 ans. Une complicité entre elles, une ressemblance, le partage d’un sport en commun… Chaque fois, je me projetais à la place de cette mère. Je ne voyais plus cette contrainte de bébé, d’enfant bruyant et de l’épuisement du parent mais ce partage en commun, un bonheur ! ». Seul hic, sa peur de l’accouchement faisait encore obstacle à cette graine de l’envie de maternité qui commençait à germer en la jeune femme. 

« Je me suis dit : « Bon si j’ai envie d’avoir un enfant sans passer par la phase de l’accouchement par voie basse comment je fais ? » Je me suis documenté, j’ai trouvé l’accouchement par césarienne extra-péritonéale. Il est peu connu en France et il y a peu de praticiens qui le pratiquent mais ça fait plus de 20 ans que cette méthode existe. Elle permet aux femmes d’être actrices de leur accouchement en soufflant dans un sifflet pour aider à expulser son enfant par l’incision faite par le chirurgien et la phase post opération est beaucoup moins contraignante que pour tous les autres accouchements », explique cette Boulonnaise, qui a réussi à trouver l’accouchement qu’elle voulait, le praticien qui pouvait le pratiquer et l’envie de devenir mère. Cerise sur le gâteau : une de ses amies est tombée enceinte quasiment en même temps qu’elle. Les deux femmes ont donc vécu cette aventure ensemble. Aujourd’hui heureuse maman d’une petite fille de 2 ans, Sandy est une mère épanouie qui a une relation très fusionnelle avec son enfant. Par amour pour sa fille et surtout pour pouvoir passer plus de temps avec elle, Sandy a même changé de métier et s’est orientée vers le marketing digital. 

Louise, une anti-enfant qui aime son fils plus que tout

Louise a toujours été convaincue qu’elle n’aurait pas d’enfant. « Je les détestais ! », confie-t-elle. « Je ne comprenais pas la joie que les autres avaient à les regarder babiller, la volonté de leur apprendre des choses alors qu’ils ne comprennent pas ce qu’on leur dit… ». Si son mari regrettait ce choix, il espérait secrètement que son épouse change d’avis avec le temps. Mais même une grossesse surprise n’a pas fait son effet. « Lorsque je suis tombée enceinte, j’étais choquée. J’ai décidé de garder le bébé mais j’ai prévenu mon mari que je mettrai cet enfant le plus rapidement à la crèche et que c’est principalement lui qui s’en occuperait », confie la jeune femme, qui avoue avoir même demandé en amont à la maternité que le bébé soit pris en charge le plus de temps possible par les sages-femmes à la pouponnière. 

J’ai appris à découvrir ce tout petit bébé et j’ai compris que pour rien au monde je ne le confierai à qui que ce soit.

Le jour J, elle n’a rien ressenti non plus pour son fils Daniel. « Lorsque je l’ai vu pour la première fois, je l’ai trouvé sale et pas beau », avoue Louise. Mais les restrictions liées au Covid ont fait basculer ses plans. Elle a dû rester avec son bébé dans la chambre de maternité, seule, sans visite ni l’aide de son époux sur lequel elle comptait beaucoup. « C’est là, que mon amour maternel s’est réveillé en moi ! J’ai appris à découvrir ce tout petit bébé et j’ai compris que pour rien au monde je ne le confierai à qui que ce soit », précise Louise, en avouant avoir désormais honte de ce qu’elle pensait avant. Aujourd’hui, Daniel est le centre de son univers, bien qu’elle n’apprécie toujours pas les cris des autres bébés.  

Marie était persuadée qu’elle serait une « mauvaise mère »

Marie, 35 ans, a toujours eu peur d’avoir des enfants. Et ce n’est pas la peur de l’accouchement qui la stoppait mais plutôt sa propre mère. « J’avais peur d’être comme elle. À ma naissance, elle a fait une grosse dépression post-partum. Elle nous a toujours négligés avec mon frère aîné et malgré ses efforts, elle n’a jamais réussi à être une bonne mère pour nous, que ce soit lors de la petite enfance, à l’adolescence ou même à l’âge adulte », explique Marie. C’est l’irrésistible envie de devenir père de son époux qui l’a poussée à consulter un psychologue. « Il m’a aidé à comprendre que je ne suis pas ma mère », explique la jeune femme, aujourd’hui mère de trois enfants, âgés de 2 à 6 ans. « J’aime beaucoup mes enfants, je suis sûre qu’être mère a toujours été ma vocation ! ». 

Des citations inspirantes de sainte Zélie Martin sur la maternité :

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BébéEnfantsMaternité
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